
Pauline Marois, la chef du Parti Québécois, n’a pas mâché ses mots au débat des chefs télévisé dimanche.
« Si je le pouvais, je ferais la souveraineté demain matin », a-t-elle affirmé vers la fin d’une soirée de débats houleux. « Mon mandat est de convaincre les Québécois d’assumer leur souveraineté ».
La déclaration était audacieuse pour la directrice d’un PQ en tête électorale qui a minimisé la vraisemblance d’un référendum après l’élection de son parti au scrutin du 4 septembre prochain.
Elle invitait aussi les Québécois à penser aux conséquences d’un vote pour le PQ pendant que le Québec se bat pour se rattraper après la récession.
Non seulement les enjeux sont-ils majeurs, mais il existe aussi un fossé déconcertant divisant les visées séparatistes du PQ et les problèmes très concrets qui préoccupent une grande partie de l’électorat.
Le premier ministre libéral sortant Jean Charest se bat contre le mécontentement du public et des allégations de corruption, tout en revendiquant le rétablissement du Québec suite aux difficultés économiques apportées par le ralentissement de 2008-2009.
Il reconnaît tout de même le sévère endettement de la province, son important déficit infrastructurel, la priorité de la création d’emplois, le besoin de financer l’enseignement supérieur et de recruter 1000 nouveaux médecins.
Facebook
Twitter
YouTube
RSS